AFFABULATEUR. Menteur et comédien, le crieur public ne manque ni de détails ni d'imagination. D'une levée d'impôts, il peut bien gueuler qu'il y a guerre. D'un chasseur de chinchillas, il peut faire un tueur de dragons. On ricane, un peu, à l'entendre, mais ça n'empêche pas de fomenter la rumeur. Qu'il continue, quand même il mentirait. VAURIEN. Mi voleur mi trublion, Asath est du bas-peuple, tricheur, mort-de-faim et avide. Du presque-rien en sus ferait bien de lui un prince, si bien qu'il n'a pour lui que ce qu'il dérobe alentours. Peu de morale et de la ruse pour feindre l'intelligence, bandit de fange, il ennuie peu, amuse beaucoup, par ses forfaits. JOUISSEUR. Passionné de Purgar, joueur, parieur, et boit-sans-soif... Il est de tous les plaisirs simples, quand ils ne sont pas simplement triviaux. Les combats de venelle l'amusent, le vin se coupe à l'eau, et toutes les rues hument l'aventure. Du sale, du vil, qu'on lui pardonne rien qu'à la vue de sa femme. COMBINARD. Il y a toujours une solution. Si ce n'est deux. Si ce n'est dix. La vie qu'il mène demande d'être pragmatique, flexible, et souvent lâche. Et, dans son mépris du courage, Asath est tout spécialement inventif. Loquace dans l'échappée, excessif dans la fuite, et présumé idiot dès qu'il est dans l'erreur, il prend le meilleur parti de son défaut. A la moindre difficulté, il contourne, arborant un sourire. Et, sitôt défait de remords, de regrets, il parvient, souvent, à éprouver ce que certains appellent la liberté. GYNOPHOBE.  Une mère aliénée. Une épouse castratrice. Et toutes ces épouses, toutes ces sœurs, aux jupons provocants et soufflés par le vent. Dire qu'Asath craint les femmes serait à peine exagéré. Elles sont toutes folles, terribles, et changeantes avec ça. Il les veut toutes, et les redoute autant. C'est qu'elles vous crachent de leur ventre, vous prennent contre leur sein, et elles s'amusent de vos entrailles, votre dépouille. Elles n'ont pas de cœur. Elles n'ont sûrement pas d'âme. De toute façon, dit-il, avoir deux seins, c'est mieux que d'avoir une âme.

PARTICULARITÉ NAWAKIENNE : Crieur, conteur, menteur. Asath serait bien incapable de convaincre qui que ce soit et, cependant, il a comme l'aptitude d'incruster une idée dans l'esprit de n'importe qui. Ce n'est pas la Vérité, ce n'est même pas une vérité, mais c'est tout de même un murmure, une image, comme un souvenir ou bien une opportunité. On ne le croirait jamais sur parole mais l'on retient tout de même ce qu'il en dit. Parce que c'est là, ça reste là. Il faut, dès lors, imaginer qu'il ne peut jamais avoir raison, l'emporter par le verbe, persuader tout à fait. Mais cela suffit à semer le trouble.

ANECDOTES : S'il ne sait presque pas lire, il est capable de quatre à cinq niveaux de langages, en fonction de son interlocuteur. ✣ Sa mère, Bodith Loder, est une vieille arnaqueuse, chapardeuse, connue pour ses activités de fourgue et confinée dans le Sud de la ville d'avoir été interdite d'approcher le palais. Elle ne lui a appris à marcher que pour s'enfuir après larcin, et à parler que pour se moquer et tromper. Depuis plusieurs années, elle lui réclame comme une rente, qui ne se paie qu'en vols manifestes. On ne devient pas escroc, brigand, pillard, pirate, même médiocre, sans avoir été façonné par le cerveau malade, obsessionnel, kleptomane et buté de Bodith Loder, dite La Loder. ✣ Crieur public, Asath est également crieur de morts, activité qui consiste à gueuler, en y mettant de la joie, les noms de pouilleux et d'infâmes récemment décédés, pour entretenir le macabre et l'ambiance, ainsi que pour repérer de la veuve sans fureter à travers toute la ville. Bien sûr, c'est mal de détrousser l'orphelin et sa mère, mais l'argent que le bougre trépassé dépensait en taverne ne leur fera pas défaut s'il est dépensé, d'une aussi belle manière mais par un autre. ✣ Il a deux enfants, Jurgen et Orcan, âgés de dix et sept ans, et pas le moindre bâtard ! Non, personne ne se prendrait l'idée de tromper Thesa Loder, il vous l'assure. ✣ Asath serait capable d'échanger des objets de grande valeur contre des babioles et de la pacotille. Il n'a pas le sens des richesses – ou alors dans l'accumulation.

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NIVEAU D'ÉTUDES : Avec un père soldat de la garde, au palais, Asath a  glané des savoirs ridicules, depuis les cuisines jusqu'aux étages. Si on lui a appris à lire des rudiments de la langue commune, il paie pourtant grassement un mieux-instruit que lui pour l'informer des ordonnances et bans qu'il doit ensuite aller hurler aux encore moins-instruits que lui. S'il a appris des choses d'une seule école, c'est celle du vol. Aussi, nul besoin de combattre, de connaître.
POPULARITÉ : Doté de son peu de manières, d'un naturel viveur, et de sa voix braillarde, Asath s'est fait un nom. Chez les gredins comme chez les bien-nés. Disposé à partager l'information, contre maigre rançon, il est l'allié d'opportunistes, et plus encore des étrangers. On parle de lui comme d'un idiot, d'un fou ! oui, mais on parle de lui.

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SI J'ÉTAIS : Un objet, un tonneau de vinasse. Un animal, un petit rongeur malade, du genre porteur-sain. Un aliment, quelque chose qui se tourne en alcool. Le propriétaire d'un mouton, le papa d'un agneau. Face à un loup-garou, crevé, nan ? et puis, bien, hein. Élu(e) Roi/Reine, je décréterais tout de suite un an de célébrations, renouvelable tous les ans ! Coincé(e) dans un placard, qui vous a parlé de cette soirée ? Transformé(e) en casserole, bah, c'est des choses qui arrivent, vous savez.

J'AIME: la sœur de ma femme, la mère de ma femme, sa cousine, la voisine, la fille du bourreau, le ministre de la trésorerie, ma mère, la tienne, la sienne. JE N'AIME PAS : ma femme.

Vous voici à la taverne du coin après une longue journée. Là, un type bizarre vous lance un sort de vérité et votre langue se délie complètement sous ses questions. Mais pas de risque de voir vos secrets être dévoilés à tous; le sorcier semble avoir des pertes de mémoire immédiates.

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✣ Avez-vous une bonne relation avec les membres de votre race ? Et que pensez-vous des autres races ?
Ouais, ouais, bon... okay, les efles. Euh, attends, voir, les ELFES. Ouais, eux, c'est des péteux, et les nains doivent quand même s'accoupler à des rochers pour faire des drôles mais ! dans l'ensemble, tout ça, c'est quand même la même racaille ! Non parce que, tu vois, bon, y'a les riches, bon, y'a les pauvres aussi, bon, tu me suis ? Mais si c'est un sorcier, qui fait de la magie avec un cure-dent, ou si c'est un fantôme qui persiste à vouloir qu'un dragon lui fasse un bisou... y'en a des comme ça chez les humains ! Pareil, j'te dis ! C'est que des tarés ! Des débiles, j'te jure ! Y'savent même pas compter sur la main qui leur reste ! Alors, franchement, moi, j'm'en tamponne. Ah, si, ATTENDS, y'a quand même des pas-clairs, si tu vois ce que je veux dire... si ! les épouvanteurs - je me suis toujours demandé, non mais sérieux, au final, c'est une congrégation d'homosexuels ou bien ?

✣ Concernant le Gouvernement/la Famille Royale, quelle est votre opinion ? Seriez-vous prêt à vous battre pour votre pays ? Rien. A. Carrer. Qu'ils aillent voir à Tharqa si j'y suis.

✣ Avisos est notre Père à tous, il est le Dieu de notre monde et chacun porte sa marque. Êtes-vous un de ses fidèles ? J'dirais pas que j'y pense tous les jours, hein. Faut pas déconner, y'en a qui bosse, bouseux. Mais bon, si c'est pour qu'y'est une pluie d'pierres qui m'tombe sur le coin de la tronche, par un matin qui ruisselle... j'peux bien me ramasser contre le sol et marmonner comme une prière ! Y'a des choses qui se respectent, bordel ! Par exemple, prends ma femme... bon, tu peux bien lui cracher dessus, elle va te latter la tête, puis voilà, pas trop-trop de conséquences. Mais Avisos, pardi ! Tourne-lui l'dos, et faudra pas t'étonner qu'un boggart t'ait pissé sur les bottes pendant qu'un gueux vautre ta fille dans l'étable d'à-côté ! Et, attention, j'dis un gueux, mais ça peut être un troll ! Bref, faut pas lui compter où tu t'retrouves avec un p'tit-fils qui r'semble vaguement au mendiant, là-bas !