TITRE CARACTÈRE :

*Tenace. "Dans la vie, il y a deux sortes de gens qui réussissent. Les génies, les gusses qu'Avisos a épargnés, ceux qu'ont du talent. Et puis ceux qui partent de loin, mais s'accrochent comme des moules à leur rocher, qui lâchent jamais l'affaire et finissent par atteindre leur objectif. C'est l'histoire de sa vie. Depuis qu'elle est sortie du berceau, elle en a bavé. D'innombrables gamelles, jusqu'à ce qu'elle réussisse à marcher. Et ça n'a ne s'est pas démenti avec l'âge. Aucun talent, nul part. Mais, parce qu'une héroïne se doit de surpasser l'adversité, elle a appris à persévérer. Jusqu'à rattraper toutes ses condisciples, et même à les dépasser. C'est sa, sa principale force. Elle est trop bornée pour accepter un échec, alors elle s'obstine, encore et encore, et elle finit par réussir, sous le regard ahuri des témoins. Quitte à revenir des années plus tard pour proclamer enfin sa réussite."

*Active. "Parce qu'un héros, ça ne reste pas dans son coin, à glander ou à philosopher. Non, ça agit, ça parcourt le monde sans cesse, pour réparer les injustices et pourfendre les oppresseurs. La bougeotte ? Bel euphémisme ! Lui demander de rester inactive plus d'une heure, c'est déjà trop. Alors une journée ? Rester le cul posé, à discuter d'un plan, à élaborer des machinations, ce n'est définitivement pas son genre. Elle ne se sent bien qu'au cœur des événements, à forger elle-même l'histoire, à agir."

*Futée. "Un héros vivant est un héros qui se sert de sa cervelle. Ce n'est pas parce qu'elle est têtue comme une mule ou qu'elle déteste cogiter dans le vide qu'elle n'est qu'un bourrin. En vérité, elle est même plutôt maline. Simplement, c'est de l'intelligence pratique, plus taillée pour l'improvisation que l'anticipation. La preuve, c'est qu'elle est encore vivante, malgré la quantité astronomique d'emmerdes et de guêpiers dans lesquels elle est allée se fourrer."

*Bravache. " A quoi bon être une héroïne, si personne n'est au courant ? Alors, oui, elle adore se vanter. Non pas qu'elle proclame sur tous les toits son état de Witch, loin de là. En revanche, elle ne manque pas d'assommer ses consœurs et sa famille de ses exploits, lors de ses brefs (et heureusement rares, comme d'aucunes le diraient) séjours dans son hameau natal. En dehors, les occasions sont plus rares, mais, depuis plusieurs années, elle s'est faite l'écho des exploits d'une certaine Aria. A la moindre halte, dans une auberge ou autre lieu fréquenté, il n'est pas rare de l'entendre déclamer les exploits de cette illustre inconnue, au milieu d'autres légendes plus conventionnelles. Bizarrement, elle accepte sans le moindre problème les critiques. Après tout, que serait un héros sans ses détracteurs et leurs calomnies ?"

*Impitoyable. "Règle numéro un :  le héros est du côté du bien. Toujours. Ceux qui s'opposent à lui ne sont que les laquais des forces du mal. Si, par miracle, certains d'entre eux peuvent être ramenés du côté lumineux de la vie, ce n'est hélas pas le cas de la majorité. Tous les sbires doivent être neutralisés afin d'affaiblir le Tyran, s'ils s'obstinent dans leur choix. Bien évidemment, toute personne se contentant de soutenir le Roi ou son gouvernement est immédiatement rangée dans cette catégorie, et susceptible d'être manipulée, séquestrée, menacée, estropiée, torturée, ou tout simplement tuée, si la quête du héros l'exige. Et règle numéro deux : tout acte du héros est forcément justifié."

PARTICULARITÉ NAWAKIENNE : "Le vrai fond du problème, chez cette gamine, c'est son père. Ce fichu barde ... lui et ses récits héroïques, ses histoires d'amour, ses chansons de geste ... Bah voilà le résultat ! Pour elle, le monde entier n'est qu'un décor pour une nouvelle histoire à vocation légendaire. La sienne, bien sûr. Avec les nôtres dans le rôle des gentils persécutés par les "viles forces oppressives du Tyran et de ses machiavéliques laquais", comme elle le dit si bien.

Déjà, elle ne vit pas vraiment dans le même monde que nous. Non, sans rire. Comment dire ... elle déforme tout. Elle se sent obligée de rajouter une petite touche "épique" au moindre petit souvenir, d'affabuler, de tout grandir. Une bourrasque devient un ouragan, une petite patrouille se transforme en régiment, et, si elle vous parle d'une guivre, vous pouvez parier qu'il ne s'agit que d'une vipère d'une taille supérieure à la normale. Et encore, je ne vous parle pas des pas qui se transforment en lieues, des minutes en heures et vice-versa !  Les informations qu'elle ramène sont ... disons, laborieuses à décrypter, ça oui !

Si encore ce n'était que ça ... mais c'est qu'elle les cherche, les emmerdes, en plus ! Hé oui, pour qu'une histoire soit épique, il faut des péripéties, des rebondissements, des trahisons ... Oh, oui, même s'il faut qu'elle aille les chercher elle-même. Faire simple ? Elle ne connaît pas ! Eviter des complications ? Non plus ! Au contraire, elle les adore ! Quant aux Epouvanteurs ... vous avez déjà vu un héros fuir sa Némésis, vous ? Oh, elle n'est pas suicidaire, elle sait s'enfuir. Mais elle reviendra forcément à la charge, tôt ou tard, et plutôt tôt que tard. Car un héros digne de ce nom finit toujours par triompher face à l'adversité !

Oh, et le pire. Les Hommes. Toute bonne Witch le sait, le mieux, c'est de ne pas se lier. Hop, on séduit, on conçoit, on se casse. Simple, rapide, efficace. Mais elle, nooooooon, bien sûr que non ... Persuadée d'arriver un jour à trouver l'Amour, et avec la majuscule, s'il-vous-plaît. Comme dans les chansons. Sauf qu'elle en a une idée tellement ... idéalisée, justement ... le compagnon parfait ... qu'elle enchaîne les désillusions. De rupture en rupture, de chagrin d'amour en chagrin d'amour ... et un coup de lame castrateur est si vite arrivé !

C'est grave, consœur ?"

ANECDOTES : Chaque fois qu'elle passe près du théâtre d'une légende, elle se sent obligée de le visiter et d'en ramener un souvenir. Sa chambre croule sous les bibelots et attrape-couillons de tous les sites historiques de Mirtiel. ✣ Farouchement attachée à la propreté de son équipement, elle peut passer des heures à nettoyer ses armes, sa tenue, et tout le reste de son attirail. Un héros se doit d'être impeccable. ✣ Chacune de ses armes a été baptisée solennellement. Vous pouvez ainsi faire la connaissance de Randuil l'épée, Miséricorde la longue dague, Meurtre et Punition les deux dagues de lancer. Il n'est pas rare qu'elle converse avec elles, et, extrêmement possessive, elle a déjà traqué sur un mois un voleur qui avait commis le sacrilège de s'en emparer. Le sort dudit voleur n'est pas connu, mais sûrement peu enviable. ✣ Elle connaît par cœur l'écrasante majorité des chansons de geste et d'amour courtois, toutes races confondues. Elle les entonne à la moindre occasion, en particulier lorsqu'elle s'ennuie. ✣ Toujours à la recherche d'un (ou de plusieurs) acolyte. Malheureusement, entre les incompétents, les intolérants, ceux qui l'ont prise pour une folle, ceux qui ont sorti les torches et les fagots de bois aussi sec, et ceux qui se sont révélés être des Enpouvanteurs, toutes ses tentatives ont avorté lamentablement.

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TYPE: Héroïque d'après elle, Pernicieuse pour le reste de la population.

MAGIE: la Fascination, parce qu'un héros est forcément charismatique, et le Nez Court, car pour dénicher les emmerdes, c'est mieux de pouvoir les renifler.

NIVEAU D'ÉTUDES: Erika a subi une formation un peu spéciale, et c'est en grande partie de sa propre volonté. Maîtrisant bien mieux les armes que ses consœurs, particulièrement bien au fait des us et coutumes de la société humaine, capable de se déguiser et de tenir différents rôles, sans oublier les petits plus comme la connaissance des bas-fonds et de leurs astuces criminelles, elle est en revanche d'une nullité crasse en matière de potion et n'est absolument pas habilitée à mener le moindre rituel un tant soit peu complexe.

ARMES: Randuil, épée longue, Miséricorde, longue dague, Meurtre et Punition, dagues de jet.

POPULARITÉ: Peu connue en dehors de sa famille, chez les Witches. Parmi les Dernels, elle a une certaine réputation ... en mal. L'équivalent witch de la cousine excentrique, un peu (complètement) cinglée, et qui finira forcément mal, ou seule. D'un autre côté, tout le monde est bien content de l'avoir sous la main, lorsqu'il faut envoyer quelqu'un au casse-pipe dans un coin sensible ou éviter le barbecue.

Dans le reste du monde, c'est plus mitigé. La geste d'Aria commence à peine à se répandre à travers Mistriel, surtout dans le Sud, exclusivement dans les territoires humains, et suscitant, sinon l'indifférence, du moins l'amusement et l'incrédulité. La majorité des rares personnes au courant ne la considèrent que comme l'invention d'un barde un peu farceur. Quant aux Epouvanteurs, ils sont déjà quelques uns à l'avoir croisée. De là à dire qu'ils ont fait le lien entre cette Witch et cette mystérieuse héroïne d'une rumeur ... pourquoi pas ? Mais rien n'est moins certain.

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SI J'ÉTAIS: Un objet, une relique légendaire. Un animal, le Phénix. Un aliment, l'ambroisie. Le/la propriétaire d'un mouton, je le dresserais pour faire office de diversion. Face à un loup-garou, je l'affronte, voyons ! Élu(e) Roi/Reine, je mettrais fin à l'oppression, rétablirait les droits des Witches, châtierait les méchants et récompenserait les gentils. Coincé(e) dans un placard, je sors, bien sûr, même s'il faut défoncer la porte à mains nues. Transformé(e) en casserole, je serais donc une casserole légendaire et héroïque.

J'AIME: les légendes, les chansons de geste et/ou d'amour, les emmerdes, l'alcool pour fêter un exploit, les hommes qui en valent la peine, les admirateurs, vaincre un Epouvanteur les armes à la main, les reliques de légendes, réussir une mission impossible (et héroïque), voyager, chanter, trucider les laquais du mal et secourir les innocentes du bûcher, le Purgar.

JE N'AIME PAS: Être clouée au lit, devoir me reposer, les laquais du mal, les couillons qui font brûler des innocentes, la philosophie, les discussions intellectuelles, les réunions interminables, attendre trop longtemps mon repas dans une auberge, les voleurs d'armes, devoir faire la cuisine, prendre le thé, les barbecues.

Vous voici à la taverne du coin après une longue journée. Là, un type bizarre vous lance un sort de vérité et votre langue se délie complètement sous ses questions. Mais pas de risque de voir vos secrets être dévoilés à tous; le sorcier semble avoir des pertes de mémoire immédiates.

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✣ Avez-vous une bonne relation avec les membres de votre race ? Et que pensez-vous des autres races ? Erika lève la main pour commander une bière au serveur. Ceci fait, elle s'installe confortablement et soupire. "Bien sûr que je les aime bien. Après tout, ce sont les opprimées à ma charge, celles qu'il m'incombe de défendre face à tous ces pyromanes enragés ! Oh, je sais qu'elles se moquent de moi, mais qu'importe. Elles sont mon sang, ma famille, ma patrie. N'est-ce-pas la tâche de tout héros qui se respecte de défendre tout cela ?"

Elle ponctue son explication en frappant sa paume gauche de son poing.

"Les autres ... j'aime bien les nains. Ils font de sacrés armes, je vous le garantis. Et puis, eux et nous, on est allié, non ? Les Humains ? Au mieux, des moutons, au pire, des sbires pyromanes. Les Epouvanteurs ? Nos Némésis. De vraies plaies au cul, mais que serait une héroïne sans adversaires talentueux à ses basques ? Les Elfes ? D'autres laquais de l'oppression, mais ils sont doués aussi. Les Sorciers ? Des poltrons. Ils se sont prosternés devant le Tyran. Les Fantômes ? Bah. Je laisse ce problème à mes consœurs."

✣ Concernant le Gouvernement/la Famille Royale, quelle est votre opinion ? Seriez-vous prêt à vous battre pour votre pays ?

Elle cogne violemment sur la table avec la choppe qu'on vient juste de lui amener.

"Mort au Tyran et à ses laquais !"

Elle regarde autour d'elle, l'air embarrassée, puis se penche vers le sorcier et chuchote, avec un air de conspiratrice :

"A votre avis ? Ils veulent nous exterminer, toutes, sans exception. Mais je ne le permettrais pas. Tôt ou tard, la justice finira par triompher, et ils seront déchus de leur piédestal. Et j'espère bien en être l'instrument !"

✣ Avisos est notre Père à tous, il est le Dieu de notre monde et chacun porte sa marque. Êtes-vous un de ses fidèles ? Elle vide sa choppe de bière et lâche un rot tonitruant.

"Voilà ce que j'en pense. Il s'est barré, il nous a tous laissés tomber. Il a permit un quasi-génocide, laissé les tyrans s'installer sur le trône. Oh, et toutes mes sœurs brûlées en son nom ... Je lui crache à la gueule, à Avisos. Au mieux, c'est un lâche qui a fuit ses responsabilités, au pire, un sadique. Quand on a hérité d'une aussi haute responsabilité, on l'assume, sacrebleu !"